"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


jeudi 2 octobre 2008

Remémoration de la deudeuche


La Cité des sciences de Paris consacre une exposition à l'histoire de la 2 CV Citroën, cult-car s'il en fût. J'ai une dilection particulière pour la deudeuche, ne serait-ce que parce c'est le modèle de voiture sur la banquette arrière de laquelle tous mes lecteurs pourraient tenir confortablement.
C'est la voiture poétique par excellence. D'ailleurs, même son cahier des charges avait quelque chose de poétique: "Traverser des champs en pleine terre sans bousculer un panier d'oeufs disposé sur son siège arrière". On dirait un poème de Robert Desnos, non? Ou encore "Rester dehors toute l'année", sans devoir être remisée. On pense à un bon chien d'une race bien rustique, qui dormirait dehors sans se plaindre, et serait là à vous faire la fête le matin quand vous sortez de la maison.
D'ailleurs, le premier modèle homologué par le Service des mines en 1939, quelques jours avant la guerre, a vraiment quelque chose d'un bon chien. Avec son phare unique à gauche, il a même l'air un peu mélancolique d'un vieux chien borne.
Mais si elle tient du chien, la 2 CV tient aussi de l'escargot. Par sa lenteur bien sûr, mais aussi par la forme de sa carrosserie, qui figure justement sa vocation au cheminement cahin-caha par les petites routes de campagne et les chemins défoncés. On comprend pourquoi les hippies l'avaient élue comme leur voiture par excellence: tout comme le Solex pour les deux-roues, elle est comme le degré zéro de la motorisation. Jusque ce qu'il faut de propulsion mécanique pour ne pas se fatiguer tout en pouvant jouir d'un travelling infini sur le monde environnant.

2 CV Expo Show, Cité des sciences et de l'industrie, Paris. Jusqu'au 30/11/2008.

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