"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


mercredi 8 octobre 2008

Rapport de force


Avec la crise financière actuelle, il semble bien que nous vivions l'épilogue d'une phase qui avait commencé à la fin des années 70. C'est en effet avec les administrations Carter et, bien davantage encore, Reagan que s'était amorcé ce processus de déréglementation qui a gagné de proche en proche l'ensemble des pays occidentaux, pour aboutir en fin de compte à la situation que nous avons sous les yeux. Or, si cette déréglementation a pu se produire à cette échelle, et sans susciter de réactions notables, cela est dû en grande partie à l'écroulement du bloc soviétique qui lui est contemporain.
L'existence d'une alternative au capitalisme - si caricaturale fût-elle sous certains aspects, ce n'est pas ici le lieu d'en parler - avait, dans les décennies précédentes, contraint le capitalisme occidental à faire preuve d'une certaine retenue et d'un certain sens du compromis.
La levée de l'hypothèque communiste devait bientôt montrer combien était précaire l'Etat social qui était résulté de ces compromis d'après-guerre.
C'est pourquoi l'on peut dire sans crainte du paradoxe que les principaux bénéficiaires du socialisme réel ont été, quelques décennies durant, les travailleurs occidentaux.
Qu'on le veuille ou non, l'histoire est faite de rapports de force, et l'existence d'un bloc socialiste puissant à l'est créait un rapport de forces favorable aux travailleurs dans les pays de l'ouest.

Photo ci-dessus: pour ceux qui ne l'auraient pas reconnu, le cow-boy est Ronald Reagan.

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