"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


vendredi 3 octobre 2008

Fais-moi mal Johnny



Voici qu'on nous tanne dans la presse française avec une nouvelle campagne contre les violences conjugales. Passons sur le fait que les statistiques invoquées pour justifier cette campagne sont absolument fantaisistes, pour ne pas dire frauduleuses: elles proviennent d'une enquête conduite il y a quelques années, dont un article dans Les Temps Modernes de 2003 avait montré qu'elle était scientifiquement indéfendable: elle englobait dans le même concept de "violence conjugale", d'une part les violences verbales et psychologiques - qui sont pour le moins subjectives et, de toute façon, partagées entre les deux sexes - et, d'autre part, les violences proprement dites, physiques - les gnons quoi.
Passons également sur le fait qu'un autre fait avancé pour prouver l'urgence du problème est le fait qu'une femme mourrait tous les trois jours par la main de son mari ou compagnon. Mis à part le fait que la continuité entre les violences domestiques disons ordinaires et les meurtres ne me semble pas vraiment évidente, il me semble somme toute qu'on a plutôt lieu de se réjouir que, dans un pays de 60 millions d'habitants, une centaine de femme seulement soient tuées chaque année par leur mari. Après tout, on devrait savoir, pour peu qu'on ait lu quelques livres, vu quelques films ou même écouté quelques chansons, que l'expérience amoureuse est, de toutes les expériences, l'une de celles qui portent à la plus haute incandescence, pour le meilleur et pour le pire, le psychisme humain.
Passons sur tout cela. Que les statistiques soient gonflées ou non, que les chiffres soient sollicités ou non, il n'en demeure pas moins qu'il y a des femmes battues.
Et alors? Est-ce véritablement un problème social majeur?
N'est-ce pas plutôt l'occasion pour les responsables des associations qui montent ce problème en épingle, d'obtenir des subventions, qui leur permettront de se ménager de confortables sinécures, et de siéger dans des commissions, et de lancer de nouvelles campagnes, lesquelles campagnes leur permettront de se ménager des sinécures plus confortables encore et de siéger dans encore plus de commissions, et ainsi de suite, sans qu'au bout du compte grand-chose ne change, parce qu'il y aura toujours, tant que le monde sera monde, de pauvres bougresses un peu frustes pour s'amouracher sans discernement de forts à bras ayant le vin mauvais?
Just asking...

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