"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


samedi 6 septembre 2008

Un poil osé


Pour qu'il ne soit pas dit que je n'aurai pas apporté ma contribution à l'immense lupanar qu'est Internet par certains côtés, je veux faire part à mes lecteurs d'une petite découverte que j'ai faite chez Byron, que je lis à mes heures perdues en ce moment.
Dans une lettre écrite de Venise le 26 octobre 1819 et adressée à Douglas Kinnaird (soyons trash, mais soyons-le avec précision), Byron écrit, au sujet de sa maîtresse (une certaine Teresa Guiccioli, nous dit une note en bas de page, une comtesse de Ravenne âgée de 19 ans et mariée à un homme de 40 ans son aîné), Byron écrit, disais-je: "I never offered her but one present - a broach of brilliants - and she sent it back to me with her own hair in it (I shall not say of what part, but that is an Italian custom)." (C'est l'auteur qui souligne). Ce texte est difficilement traduisible vu que, comme on l'apprend déjà en sixième, il n'y a pas en français de terme dont le champ sémantique corresponde au hair anglais. Résumons donc à l'intention des lecteurs non anglophones: la jolie comtesse, à qui Byron avait offert une broche en diamants, la lui a renvoyée après y avoir inséré une touffe de poils prélevée sur ses parties intimes. Et Byron ajoute qu'il s'agit là d'un usage italien. Je ne sais pas si cela était réellement un usage répandu en Italie à l'époque, mais je me souviens avoir lu dans une biographie de Vladimir Nabokov que sa grand-mère me semble-t-il, ou l'un de ses aïeules en tout cas, il est vrai plutôt excentrique en général, comme beaucoup d'aristocrates russes de l'époque, portait en permanence sur elle dans un médaillon un petit échantillon de la pilosité de son amant. Comme quoi on s'amusait bien même avant l'avènement d'Internet.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

o la la!!!