"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


jeudi 25 septembre 2008

Alphonse Allais



Rien de mieux pour se délasser après une journée de travail que la lecture de quelques pages d'Alphonse Allais. Ce n'était pas seulement un fumiste et un mystificateur, c'était aussi une vraie nature poétique à sa façon, un homme porté à la rêverie et à la contemplation. Il faut l'être pour écrire, comme il l'a fait: "J'ai toujours eu l'amour des terrasses de café, et la conception la plus flatteuse du paradis serait, pour moi, une terrasse de café, d'où l'on ne partirait plus jamais."
Et puis même ses blagues avaient toujours une certaine profondeur. Si l'on en croit Fénéon, lors d'une exposition d'art loufoque organisée, Galerie Vivienne, par un certain Jules Lévy, Allais avait collé au mur une feuille de bristol absolument blanche et il avait donné à cette oeuvre le titre de Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige. Si l'on y pense, c'était bien avant le fameux Carré blanc sur fond blanc de Malevitch, et c'était peut-être plus rigolo...

Quelques citations d'Allais glanées çà et là:

"C'est curieux comme l'argent aide à supporter la pauvreté."

"Il est toujours avantageux de porter un titre nobiliaire. Etre de quelque chose, ça pose un homme, comme être de garenne, ça pose un lapin."

"Les asiles d'aliénés comportent des internes et des internés.
J'ai beaucoup fréquenté ces deux classes de gens, et la vérité me contraint à déclarer qu'entre ceux-ci et ceux-la, ne se dresse que l'épaisseur d'un accent aigu."

"La statistique a démontré que la mortalité dans l'armée augmente sensiblement en temps de guerre."

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