"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


mercredi 10 septembre 2008

Métèque à Paris 1: Ionesco


Il faut fouiner sans relâche dans les librairies d'occasion, on finit toujours par y faire des découvertes intéressantes. C'est ainsi que je suis tombé récemment sur un livre paru en 1980 sous la plume d'une journaliste française et d'un journaliste américain, intitulé Artiste et Métèque à Paris. Le projet initial du livre, tel que les auteurs nous l'exposent dans la préface, était de recueillir des témoignages d'artistes vivant en exil à Paris sur leur expérience, justement, de Paris, et de l'exil, et de l'exil à Paris, et de tenter de dégager les traits communs éventuels de ces diverses expériences. En fait, les interviews dont le livre se compose ne portent pas toutes spécialement sur Paris, ni sur l'exil, la plupart des personnes interrogées y parlant simplement d'elles-mêmes et de leur vie à bâtons rompus, mais comme il s'agit d'artistes tels que Ionesco, Kundera, Polanski, Rezvani ou Henry Miller, ça vaut quand même le détour.
Voici donc en vrac ce que j'ai pu y glaner. Je distribuerai la matière sur plusieurs articles.
Commençons par Ionesco - qui n'est d'ailleurs qu'un demi-métèque, étant Français par sa mère -, dont je me bornerai à transcrire à votre usage cette définition qu'il donne du voyage, qui me paraît particulièrement belle : "Je voyage pour chercher le paradis, et un monde nouveau. Parce que le paradis, c'est cela: un monde éternellement neuf. De temps en temps, on a des moments de grâce et on peut renouveler le monde, n'est-ce pas?".

Lise Bloch-Morhange et David Alper, Artiste et Métèque à Paris, Buchet-Chastel, 1980.

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