"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


jeudi 11 septembre 2008

Stranger than Paradise


Il ne sera pas dit que les sciences dures ont le monopole de l'expérimentation. Voici pour vous le prouver une petite expérience de physique littéraires dont les résultats ouvrent des perspectives tout à fait stimulantes.
Prenons donc deux définitions du voyage que j'ai eu l'occasion de citer récemment ici, l'une de Ionesco et l'autre de Nicolas Bouvier.
Ionesco nous dit: "Je voyage pour chercher le paradis, et un monde nouveau. Parce que le paradis, c'est cela: un monde éternellement neuf. De temps en temps, on a des moments de grâce et on peut renouveler le monde, n'est-ce pas?".
Et Nicolas Bouvier nous dit quant à lui: "On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait."
Mettons maintenant ces deux citations dans notre GCL, ou Grand collisionneur littéraire, et efforçons-nous d'en obtenir la fusion en les faisant se rencontrer à grande vitesse.
Le résultat obtenu peut s'énoncer par la formule suivante, très peu sulpicienne mais d'une grande portée métaphysique: le paradis n'est pas de tout repos.

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