"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


samedi 20 septembre 2008

Socialité du métro


J'ai pris ce matin pour la première fois le nouveau métro de Lausanne, qui a été mis en service jeudi pour quelques jours, même si l'exploitation proprement dite ne commencera qu'à la fin du mois d'octobre. Lausanne va ainsi être la plus petite ville au monde à être équipée d'un métro, primat qui appartenait jusqu'ici à la ville de Rennes. Ce métro est par ailleurs une prouesse technique, car il a fallu relever une foule de défis liés à la topographie très accidentée de la ville. Bref, ce métro est un sujet de fierté pour les Lausannois, et sa mise en service est un véritable événement ici.
Nous étions nombreux ce matin à attendre l'ouverture des portes de la station Flon dans le centre-ville. Et en voyant l'enthousiasme bon enfant qui régnait dans cette foule composée de gens de tous âges, j'ai éprouvé, à tort ou à raison, une sorte de réconfort. Après tout, me suis-je dit, les gens n'ont pas été à ce point abêtis par la télévision qu'ils ne soient pas capables de se réjouir collectivement d'un événement important - et authentique, à la différence des événements factices dont on nous abreuve quotidiennement - comme peut l'être, à l'échelle d'une communauté, l'inauguration d'un nouveau moyen de transport, et donc d'une nouvelle façon de vivre l'espace et de vivre ensemble. Je dirais même que ce qui était tangible, et plaisant, c'était ce sentiment que les gens éprouvent un désir de vivre plus intensément les rapports sociaux, et s'empressent d'en profiter dès que l'occasion se présente pour eux de le faire, comme c'était le cas aujourd'hui.

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