"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


mardi 25 novembre 2008

Erratum corrige


J'avais consacré un billet il y a deux semaines de cela aux contrôles d'identité dans le métro. J'avais cru constater qu'ils visaient principalement des personnes de type caucasien ou asiatique, et je me demandais quelles en étaient les raisons: conflit en Géorgie, en Tchétchénie, immigration illégale etc.
En fait, renseignements pris, le but principal de ces contrôles est de s'assurer que les personnes contrôlées ont bien le droit de résider à Moscou, car la capitale exerce bien évidemment une attraction toute particulière, raison pour laquelle les autorités, et c'était d'ailleurs déjà le cas à l'époque soviétique, soumettent la résidence à des conditions plus strictes que dans le reste du territoire. Ces contrôles ne visent donc aucun type ethnique particulier, et j'ai d'ailleurs vu entre-temps des personnes de type tout ce qu'il y a de plus russien se faire contrôler.
Le week-end, ce sont par contre des patrouilles non pas de miliciens mais de policiers militaires que l'on peut voir dans le métro. Il s'agit dans ce cas-là de rechercher les jeunes militaires ayant quitté leur caserne pour le week-end sans y être autorisés. Il semble en effet que le phénomène des "permissionnaires" sans permission soit très répandu, ce que l'on peut comprendre quand on sait les conditions du service militaire en Russie. (Les suicides d'appelés se comptent par dizaines chaque année, en bonne partie à cause des brimades et des pratiques de bizutage extrêmes des anciens sur les bleus, liées au phénomène dit de la dedovchina, équivalent de notre caporalisme ou du nonnismo italien, avec lequel il partage d'ailleurs une même étymologie, l'ancien étant appelé "grand-père"). Mais heureusement, cela devrait cesser bientôt, puisqu'on parle sérieusement dans la presse de projets de professionnalisation de l'armée prévoyant entre autres choses l'abolition de la conscription.

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