"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


dimanche 7 décembre 2008

La Shoah comme genre littéraire

A la librairie Mondadori, qui est pourtant une librairie grand public, le rayon histoire a une étagère entière de livres consacrés à la Shoah: ouvrages d'histoire, récits de survivants...
Je ne puis m'empêcher, comme à d'autres occasions ailleurs, de m'interroger sur la signification réelle de ce phénomène. Je crains qu'il ne s'agisse plus qu'autre chose d'une mode, dans laquelle il entre aussi, il faut bien le dire, une part non négligeable de voyeurisme. Je ne crois pas un instant que cette mode contribue à la réflexion sur la Shoah, et il est même à craindre que lorsqu'elle viendra à passer - car cela finira pas arriver, comme c'est le cas pour toutes les modes, l'évocation de la Shoah provoquera des moues de lassitude etc. L'inflation de la commémoration tue la mémoire. Il faut donc dès maintenant penser à une façon de transmettre le souvenir du génocide qui se démarque de la mode actuelle et qui puisse lui survivre.

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