The Moscow Times nous apprend que la célèbre librairie Moskva de Moscou fête cette année son cinquantième anniversaire. C'est l'occasion pour l'auteur de l'article d'interviewer quelques personnes dont les témoignages en disent long sur la place que la lecture occupait dans la société soviétique. (On voudrait pouvoir en dire autant pour la France ou l'Italie de 1958).
C'est ainsi qu'on apprend qu'à l'époque de l'ouverture les livres étaient un article assez rare, à tel point que les achats étaient limités à un livre par client.
Telle était la soif de livres, raconte Marina Kamenev, directrice actuelle de la librairie, que lorsqu'on ouvrait les suscriptions pour les oeuvres complètes d'un auteur, les gens faisaient la queue toute la nuit, et il fallait recourir à la police montée pour assurer le maintien de l'ordre à l'entrée.
Chaque matin, à l'ouverture du magasin, les clients se précipitaient à l'intérieur, et les livres avaient tôt fait de disparaître.
Inutile de dire qu'avec la chute de l'URSS, les choses ont bien changé. Les gens n'avaient pas d'argent pour manger, et donc encore moins pour acheter des livres, rapporte la même Marina Kamenev. A tel point que la librairie, qui se trouve dans l'une des plus belles zones de Moscou et dont les locaux suscitaient l'appétit d'agents immobiliers, a bien failli disparaître dans les années 90.
Les Soviétiques lisaient énormément, je n'ai pas de statistiques sur la question mais tous les témoignages convergent. La plupart des Soviétiques étaient inscrits dans une bibliothèque. Chez les plus de trente, trente-cinq ans, même les gens sans éducation supérieure ont souvent ici une réelle connaissance des classiques de la littérature, j'ai pu le constater personnellement.
L'absence de la télévision commerciale avait quand même du bon. Et au bout du compte il y avait peut-être, paradoxalement, plus de lecteurs potentiels en URSS qu'aux Etats-Unis pour Brodsky et autres écrivains mal en cour.
C'est ainsi qu'on apprend qu'à l'époque de l'ouverture les livres étaient un article assez rare, à tel point que les achats étaient limités à un livre par client.
Telle était la soif de livres, raconte Marina Kamenev, directrice actuelle de la librairie, que lorsqu'on ouvrait les suscriptions pour les oeuvres complètes d'un auteur, les gens faisaient la queue toute la nuit, et il fallait recourir à la police montée pour assurer le maintien de l'ordre à l'entrée.
Chaque matin, à l'ouverture du magasin, les clients se précipitaient à l'intérieur, et les livres avaient tôt fait de disparaître.
Inutile de dire qu'avec la chute de l'URSS, les choses ont bien changé. Les gens n'avaient pas d'argent pour manger, et donc encore moins pour acheter des livres, rapporte la même Marina Kamenev. A tel point que la librairie, qui se trouve dans l'une des plus belles zones de Moscou et dont les locaux suscitaient l'appétit d'agents immobiliers, a bien failli disparaître dans les années 90.
Les Soviétiques lisaient énormément, je n'ai pas de statistiques sur la question mais tous les témoignages convergent. La plupart des Soviétiques étaient inscrits dans une bibliothèque. Chez les plus de trente, trente-cinq ans, même les gens sans éducation supérieure ont souvent ici une réelle connaissance des classiques de la littérature, j'ai pu le constater personnellement.
L'absence de la télévision commerciale avait quand même du bon. Et au bout du compte il y avait peut-être, paradoxalement, plus de lecteurs potentiels en URSS qu'aux Etats-Unis pour Brodsky et autres écrivains mal en cour.
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