J'arrive à Berlin Lichtenberg ce matin à 10 h 30 au lieu de 9 h heure prévue.
Je prends le S-Bahn jusqu'à Zoo-Garten où je mange un curry-wurst sur le pouce.
Après quoi je rejoins mon hôtel à Schöneberg où l'on me permet un early chek-in sans problème.
Après avoir pris possession de ma chambre, j'ai beau ressentir un peu la fatigue du voyage, je n'ai pas envie d'une sieste et je sors.
Contre toute attente, le froid est plus mordant à Berlin qu'à Moscou.
Je découvre que la brocante où j'avais acheté quelques livres Kennedy-Platz il y a un mois s'y tient chaque week-end. J'y trouve au prix d'un euro le volume une histoire de la poésie anglaise, un commentaire de saint Augustin sur les béatitudes et un livre en anglais paru en 1978 qui m'a l'air très intéressant: Marx and world litterature, de S. Parawer. L'auteur s'y propose d'y exposer non seulement la conception que M. se faisait de la littérature et de la place qu'elle devrait occuper dans la société future, mais aussi les usages qu'il en fait dans son oeuvre. Il recense donc les citations littéraires qui s'y trouvent, qui sont extrêmement nombreuses et variées, de l'Antiquité gréco-latine aux poètes romantiques etc. Je découvre même en lisant le premier chapitre que dans sa jeunesse Marx a écrit des poèmes d'inspiration romantique, plutôt mauvais à vrai dire. Il serait intéressant de savoir ce que Marx aurait pensé du sort réservé aux poètes sous le régime édifié en son nom en URSS (j'ai fini dans le train hier le livre de mémoires de Nadedja Mandelstam, qui est véritablement bouleversant, j'y reviendrai).
Je prends ensuite le bus 146 pour rejoindre de nouveau Zoo-Garten dans l'idée d'y prendre le métro pour Postdamer Platz, où je me propose de visiter la Gemälde-Galerie.
Tous les magasins sont ouverts, un grand marché de Noël a été installé. Je trouve dans une librairie un livre rassemblant en un seul volume les deux albums de Maus d'Art Spiegelmann. C'est cette bande dessinée (ou plutôt graphic novel) où l'auteur raconte la déportation de son père, un Juif de Pologne.
J'en avais entendu parler et vu quelques extraits, mais je n'avais jamais eu l'occasion de le lire. J'ai commencé en rentrant à l'hôtel: c'est véritablement quelque chose de très fort.
Au bout du compte, je renonce à ma visite à la Gemälde-Galerie, je me promène un peu puis je retourne vers mon hôtel.
Ce soir, je retourne dans la taverne de quartier que j'avais tant aimée la dernière fois.
La serveuse n'est pas la même, mais le style demeure inchangé: une grande blonde platine sur la cinquantaine au beau visage un peu marqué, moulée dans un jeans et un top blanc, que tous les clients saluent d'un "Tschüss Andrea" en s'en allant.
Elle remet trois fois la même compilation de hits disco sur la chaîne stéréo du bar. On voit que ce doit être la bande-son de sa jeunesse à la façon dont elle fredonne les refrains ("I will survive," "You make me feel like dancing") en remplissant les chopes de bière et en préparant des assiettes de charcuterie.
Après quelques bières, je rentre me coucher à 10 heures même pas car je suis recru de fatigue.
Tschüss Andrea...
Je prends le S-Bahn jusqu'à Zoo-Garten où je mange un curry-wurst sur le pouce.
Après quoi je rejoins mon hôtel à Schöneberg où l'on me permet un early chek-in sans problème.
Après avoir pris possession de ma chambre, j'ai beau ressentir un peu la fatigue du voyage, je n'ai pas envie d'une sieste et je sors.
Contre toute attente, le froid est plus mordant à Berlin qu'à Moscou.
Je découvre que la brocante où j'avais acheté quelques livres Kennedy-Platz il y a un mois s'y tient chaque week-end. J'y trouve au prix d'un euro le volume une histoire de la poésie anglaise, un commentaire de saint Augustin sur les béatitudes et un livre en anglais paru en 1978 qui m'a l'air très intéressant: Marx and world litterature, de S. Parawer. L'auteur s'y propose d'y exposer non seulement la conception que M. se faisait de la littérature et de la place qu'elle devrait occuper dans la société future, mais aussi les usages qu'il en fait dans son oeuvre. Il recense donc les citations littéraires qui s'y trouvent, qui sont extrêmement nombreuses et variées, de l'Antiquité gréco-latine aux poètes romantiques etc. Je découvre même en lisant le premier chapitre que dans sa jeunesse Marx a écrit des poèmes d'inspiration romantique, plutôt mauvais à vrai dire. Il serait intéressant de savoir ce que Marx aurait pensé du sort réservé aux poètes sous le régime édifié en son nom en URSS (j'ai fini dans le train hier le livre de mémoires de Nadedja Mandelstam, qui est véritablement bouleversant, j'y reviendrai).
Je prends ensuite le bus 146 pour rejoindre de nouveau Zoo-Garten dans l'idée d'y prendre le métro pour Postdamer Platz, où je me propose de visiter la Gemälde-Galerie.
Tous les magasins sont ouverts, un grand marché de Noël a été installé. Je trouve dans une librairie un livre rassemblant en un seul volume les deux albums de Maus d'Art Spiegelmann. C'est cette bande dessinée (ou plutôt graphic novel) où l'auteur raconte la déportation de son père, un Juif de Pologne.
J'en avais entendu parler et vu quelques extraits, mais je n'avais jamais eu l'occasion de le lire. J'ai commencé en rentrant à l'hôtel: c'est véritablement quelque chose de très fort.
Au bout du compte, je renonce à ma visite à la Gemälde-Galerie, je me promène un peu puis je retourne vers mon hôtel.
Ce soir, je retourne dans la taverne de quartier que j'avais tant aimée la dernière fois.
La serveuse n'est pas la même, mais le style demeure inchangé: une grande blonde platine sur la cinquantaine au beau visage un peu marqué, moulée dans un jeans et un top blanc, que tous les clients saluent d'un "Tschüss Andrea" en s'en allant.
Elle remet trois fois la même compilation de hits disco sur la chaîne stéréo du bar. On voit que ce doit être la bande-son de sa jeunesse à la façon dont elle fredonne les refrains ("I will survive," "You make me feel like dancing") en remplissant les chopes de bière et en préparant des assiettes de charcuterie.
Après quelques bières, je rentre me coucher à 10 heures même pas car je suis recru de fatigue.
Tschüss Andrea...