Toujours dans le numéro de The Economist de cette semaine, on trouve cette publicité pour Vuitton que vous avez dû voir ces derniers mois dans des magazines et qui a pour "témoin" Mikhail Gorbatchev. Un dirigeant communiste ayant présidé à la liquidation de l'URSS faisant campagne pour une marque de luxe dans une édition d'un hebdomadaire libéral consacré à une crise majeure du capitalisme, voilà un exemple saisissant du mélange des genres qui a caractérisé notre monde au cours des vingt dernières années.
La photo de la publicité en question nous montre Gorbatchev, accoudé à un gros sac Vuitton, assis à l'arrière d'une limousine par les fenêtres de laquelle on aperçoit en arrière-plan un pan du mur de Berlin. La légende est la suivante: "A journey brings us face to face with ourselves" - "Un voyage nous met face à face avec nous-même". Je ne suis pas certain que, "face à face avec lui même", l'ancien secrétaire général du PCUS, pour lequel j'ai d'ailleurs une certaine affection, ait sujet d'être très fier de sa participation à une campagne publicitaire de ce genre, mais bon, il faut bien mettre du beurre dans les épinards comme disait Marx (ou était-ce Engels?).
"Les capitalistes - disait quant à lui Lénine - nous vendront la corde pour les pendre". C'était compter sans les fabuleuses capacités de transformation dialectique du capitalisme: les capitalistes du XXIe siècle ne vendent pas, mais offrent des articles de luxe à leurs anciens ennemis, et entre-temps ils se débrouillent très bien tout seuls pour fabriquer de leurs propres mains la corde avec laquelle ils se pendront eux-mêmes.
La photo de la publicité en question nous montre Gorbatchev, accoudé à un gros sac Vuitton, assis à l'arrière d'une limousine par les fenêtres de laquelle on aperçoit en arrière-plan un pan du mur de Berlin. La légende est la suivante: "A journey brings us face to face with ourselves" - "Un voyage nous met face à face avec nous-même". Je ne suis pas certain que, "face à face avec lui même", l'ancien secrétaire général du PCUS, pour lequel j'ai d'ailleurs une certaine affection, ait sujet d'être très fier de sa participation à une campagne publicitaire de ce genre, mais bon, il faut bien mettre du beurre dans les épinards comme disait Marx (ou était-ce Engels?).
"Les capitalistes - disait quant à lui Lénine - nous vendront la corde pour les pendre". C'était compter sans les fabuleuses capacités de transformation dialectique du capitalisme: les capitalistes du XXIe siècle ne vendent pas, mais offrent des articles de luxe à leurs anciens ennemis, et entre-temps ils se débrouillent très bien tout seuls pour fabriquer de leurs propres mains la corde avec laquelle ils se pendront eux-mêmes.
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