"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


mardi 13 janvier 2009

Royal

Je m'étais promis de ne rien dire des polémiques suscitées par le retour de Rachida Dati aux affaires cinq jours après son accouchement, même pour en dénoncer la tartuferie et la débilité profonde, mais l'inénarrable Ségolène Royal m'oblige à revenir sur ma décision.
Avec l'instinct très sûr de l'argument foireux qui la caractérise, elle a fait hier à ce sujet une déclaration qui vaut son pesant de cacahuètes.
Annoncer une réforme de la justice alors que la ministre de la Justice relevait à peine de couches, a-t-elle dit en substance, c'est de la part du président de la République un acte de "harcèlement moral".
Passons sur la notion de harcèlement moral, certainement l'une des plus inconsistantes qui soient, et qui appartient de plein droit à toute la panoplie de l'idéologie victimaire d'aujourd'hui (on se rappelle que la loi introduisant ce délit dans le code du travail a été votée à la hâte sous Jospin pour répondre à l'émotion provoquée par le best-seller d'une psychologue consacré à ce pseudo-phénomène).
Passons donc sur la forme de l'attaque et concentrons-nous sur le fond.
Ce que nous dit Royal, c'est qu'il n'est pas normal qu'un président de la République annonce une réforme sur un sujet relevant de la compétence d'une ministre femme quand celle-ci sort d'une grossesse.
Cette idée est absolument grotesque.
Je ne sais pas si la réforme en question est opportune, mais, quoi qu'on pense de Sarkozy, il me semble clair qu'il exerce une prérogative attachée à sa fonction en annonçant une réforme quand bon lui chante, et que la grossesse d'une ministre ne doit en aucun cas affecter le fonctionnement des institutions.
Nous dira-t-on bientôt que les sessions de l'Assemblée devront être ajournées quand tel pourcentage de députés femmes se trouveront avoir leurs ragnagnas à la date d'ouverture prévue?

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