"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


jeudi 15 janvier 2009

Conflit des valeurs

Un exemple entre mille du conflit des valeurs dont je parlais dans le billet précédent.
Dans l'Antiquité, au Moyen Age ou sous l'Ancien Régime, le faible surplus que dégageait une économie agricole qui était pour l'essentiel une économie de (maigre) subsistance, ce faible surplus était accaparé par une élite extrêmement restreinte.
Mais c'est cet accaparement qui a rendu possible le loisir dont ont pu jouir Platon ou Aristote, c'est cet accaparement qui assurait à leurs commanditaires les fonds suffisants pour payer leurs oeuvres aux grands peintres du passé dont les expositions attirent les foules aujourd'hui encore.
Faut-il regretter que le surplus en question, par ailleurs dérisoire rapporté à la totalité de l'économie, n'ait pas été plus également réparti entre les membres de la société, ce qui n'aurait pas amélioré notablement le niveau de vie des masses paysannes de l'époque mais qui satisferait à l'idéal moderne d'égalité et de justice sociale? Je ne saurais le dire. Ce qui est certain, c'est que ces oeuvres n'ont ou exister qu'au détriment du principe d'égalité, que le Beau en l'espèce n'a pu prévaloir qu'aux dépens du Juste.
(Je force le trait, je simplifie à l'extrême pour les besoins de la démonstration, cela va de soi).

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