"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


lundi 5 janvier 2009

Petits problèmes de gestion journalistique

Je ne sais plus quel éditorialiste de je ne sais plus quel organe de presse tenait ces jours-ci à peu près ce langage: la presse avait été jusqu'à présent bien trop catastrophiste dans son traitement de la crise économique en cours, peignant tout en noir avec une sorte de complaisance dans le négatif, négligeant tous les indicateurs qui n'allaient pas dans le sens d'un effondrement généralisé (dont il citait quelques uns, au nombre desquels si je me souviens bien celui de la consommation des ménages etc.). Si la dite presse continuait sur cette voie, ajoutait-il en guise d'avertissement, elle allait finir, par son pessimisme, par contribuer effectivement à l'aggravation de la crise, tant il est vrai qu'en économie le facteur psychologique compte pour beaucoup etc. Et, ajoutait-il, ce serait pour elle une façon de scier la branche sur laquelle elle se trouve, puisque le ralentissement de l'économie se traduirait par une contraction de ses recettes publicitaires.
Je crois qu'il y a du vrai là-dedans, je crois en tout cas que l'éditorialiste en question a su saisir qu'on se trouvait ici en présence d'un conflit entre deux principes qui guident les médias dans leur activité (étant entendu que la recherche de la vérité n'a rien à faire ici). D'une part, c'est un principe général, les médias ont besoin de dramatiser car le drame est vendeur. Mais, dans un cas comme celui de la crise que nous vivons, cette tendance à la dramatisation peut effectivement contribuer à aggraver la crise et donc se révéler contre-productive à terme en ce qui concerne les recettes publicitaires, qui constituent l'essentiel des revenus de la presse comme on le sait. Ah! il doit être bien difficile de diriger un journal ces jours-ci.

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