"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


lundi 5 janvier 2009

L'étoffe des mythes

Jean Tulard écrit, dans sa biographie de référence de Napoléon, dont je dispose dans son édition de 1983, qu'il s'est écrit plus de livres sur Napoléon qu'il ne s'est écoulé de jours depuis sa mort.
Cela donne une idée de la masse d'ouvrages dont il a fait l'objet.
Je crois bien qu'il n'est aucun autre personnage historique dont on puisse en dire autant.
Même en faisant la part de l'art consommé de la propagande dont Napoléon a fait preuve de son vivant, et ce dès ses débuts (bulletins de la grande armée etc.), et même post-mortem (par le biais de Las Cases etc.), il demeure quand même quelque chose d'énigmatique dans cette gloire ininterrompue.
Il faut bien croire qu'il y a je ne sais quoi d'intrinsèquement mythique chez un nombre choisi de personnages historiques, qui leur vaut d'appartenir à une sorte de Panthéon extrêmement sélect de l'histoire universelle.
Il vaudrait la peine d'étudier les raisons pour lesquelles ce sort a échu à Napoléon, de rejoindre Alexandre et César dans ce club très fermé des très grands capitaines et hommes d'Etat qui hantent les manuels d'histoire du monde entier.
(Même s'il est évident qu'il y a à un certain moment un effet boule de neige: on écrit des livres pour s'expliquer le mythe, ce qui contribue à alimenter le mythe etc.).

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