"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


samedi 7 février 2009

Un Flaubert apaisé

En fait, même s'il dit lui-même, dans une lettre que je citais hier, vouloir s'y purger de son fiel, Flaubert me semble bien moins fielleux dans Bouvard et Pécuchet que dans, mettons, Madame Bovary.
Certes, la satire demeure, satire flaubertienne, toute en finesse bien sûr, et dont le style indirect libre, qui permet de brouiller les limites entre le subjectif et l'objectif, demeure l'un des outils les plus efficaces. Mais Flaubert m'y semble plus apaisé, je dirais même plus olympien pour employer ses propres termes. Et on sent qu'il éprouve une tendresse véritable pour ses personnages (dont les sentiments réciproques sont d'ailleurs rendus avec une grande justesse et une grande délicatesse). Il ne s'agit en rien de pantins au service d'une démonstration ou d'une farce.

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