"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


vendredi 13 février 2009

Grands soirs et petits matins

Si l'on y pense, c'est bizarre qu'on ait eu recours à la métaphore du "grand soir" pour parler de la Révolution, car à bien y regarder l'imaginaire révolutionnaire, l'imaginaire utopique en général est plus matinal que vespéral. En effet, ce à quoi vise l'idée de Révolution, n'est-ce pas un recommencement, qui serait comme un matin de l'Histoire? Une humanité enfin affranchie des multiples entraves de la tradition, délestée du poids de son passé, un monde neuf, c'est me semble-t-il l'essence du rêve révolutionnaire, qui est au fond un rêve de palingénèse collective.
Il est vrai qu'il n'y a pas forcément contradiction, car ce matin de renaissance suppose le crépuscule du monde ancien.

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