"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


dimanche 22 février 2009

Tourisme domestique

Nous avons mis au point une nouvelle méthode de promenade, si je peux m'exprimer ainsi, Nastia et moi: nous prenons un autobus au hasard, nous descendons au quatrième, cinquième ou dixième arrêt selon notre humeur, puis nous revenons à pied sur nos pas en observant attentivement tout ce qui s'offre à notre curiosité chemin faisant: un restaurant chinois que jouxte une petite cour arborée où l'on doit prendre les repas en été ; le bow-window joliment ouvragé d'une maison du début du siècle dernier ; l'ample tenture rose bonbon qui orne la vitrine d'un coiffeur pour dames de quartier et lui confère un je ne sais quoi de délicieusement suranné (on voit beaucoup de ce genre de vitrines vieillottes dès qu'on s'éloigne du centre dans les villes suisses). Bref, nous nous adonnons à une sorte de tourisme minimaliste mais scrupuleux, qui nous permet de découvrir une foule de petits détails auxquels on ne prête pas attention en général, et qui manifestent pourtant l'âme d'une ville autant voire plus que ses monuments les plus renommés.

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