"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


mardi 9 septembre 2008

Un automne jonché de taches de rousseur


Il fait un temps magnifique ici ce matin, l'une de ces journées qu'on appellerait en anglais "a glorious day". En me rendant au café où je prends mon petit déjeuner chaque matin, je bois des yeux la lumière ambrée de ce soleil matinal, une lumière qui n'est pas encore l'automne, mais qui n'est déjà plus l'été. Vers le sud, vers la France donc, les rues ouvrent à la vue de magnifiques échappées sur les contours bleutés des Alpes et le lac. Alors me revient à l'esprit ce vers de Mallarmé, tiré de "Soupir", que j'ai toujours aimé: "Un automne jonché de taches de rousseur...". C'est l'annonce de l'automne comme une promesse, c'est l'idée d'un automne doré, tonique, pétillant, avec juste ce je ne sais quoi de raréfié et d'évanescent dans la lumière, dans les couleurs, dans les choses elles-mêmes, qui les rend plus légères, plus précieuses et plus belles. Voilà. Je vous souhaite à tous "Un automne jonché de taches de rousseur..."

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un autumne à ne pas confondre avec celui de Soldati de Ungaretti:
"Si sta come
d'autunno
sugli alberi
le foglie".

Eh eh, je vous souhaite bonne journée.