La Croix-Rouge aurait aidé des milliers de criminels nazis à fuir l'Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C'est, ainsi que le rapporte la NZZ am Sonntag datée du 7/09/08, ce qui ressort d'un livre publié récemment par Gerald Steinacher, historien italien du Haut-Adige (germanophone).
On savait déjà que c'était sous couvert de documents délivrés par la Croix-Rouge que des criminels nazis de premier ordre tels qu'Eichmann, Mengele ou Priebke avaient pu impunément rejoindre l'Amérique du Sud. Ce que Steinacher tend à montrer, c'est que ces négligences (ou complaisances) dans la délivrance de laissez-passer par la délégation de la Croix-Rouge en Italie du Nord ont concerné des milliers de nazis aux abois, au point que Steinacher qualifie cette filière d' "autoroute du Reich pour les criminels de guerre". C'est ainsi par exemple que tous les 9000 membres de la division SS "Galizien", sinistrement connue pour ses exactions contre les Juifs sur le front est, auraient bénéficié de ces mesures et donc pu échapper à toute poursuite.
Et Steinacher montrerait que ces agissements de la délégation italienne ne se faisaient pas à l'insu des instances centrales de la Croix-Rouge.
La Croix-Rouge, contactée par la NZZ am sonntag, commence par déplorer l'abus qui aurait été fait de ses archives par l'historien (!) et avance pour justifier les faits qu'il relate que si elle avait appliqué des procédures rigides de contrôle d'identité, qui lui auraient permis de démasquer les faux réfugiés, cela aurait entraîné des lenteurs au détriment des vrais réfugiés en attente de papiers pour pouvoir s'expatrier.
Mais selon Steinacher, le comportement de la Croix-Rouge s'expliquerait en partie par le progermanisme et l'antisémitisme latent des présidents de la Croix-Rouge à l'époque, Paul Ruegger et Carl Jacob Burckhardt.
Gerald Steinacher: Nazis auf der Flucht, Studienverlag, 2008.
On savait déjà que c'était sous couvert de documents délivrés par la Croix-Rouge que des criminels nazis de premier ordre tels qu'Eichmann, Mengele ou Priebke avaient pu impunément rejoindre l'Amérique du Sud. Ce que Steinacher tend à montrer, c'est que ces négligences (ou complaisances) dans la délivrance de laissez-passer par la délégation de la Croix-Rouge en Italie du Nord ont concerné des milliers de nazis aux abois, au point que Steinacher qualifie cette filière d' "autoroute du Reich pour les criminels de guerre". C'est ainsi par exemple que tous les 9000 membres de la division SS "Galizien", sinistrement connue pour ses exactions contre les Juifs sur le front est, auraient bénéficié de ces mesures et donc pu échapper à toute poursuite.
Et Steinacher montrerait que ces agissements de la délégation italienne ne se faisaient pas à l'insu des instances centrales de la Croix-Rouge.
La Croix-Rouge, contactée par la NZZ am sonntag, commence par déplorer l'abus qui aurait été fait de ses archives par l'historien (!) et avance pour justifier les faits qu'il relate que si elle avait appliqué des procédures rigides de contrôle d'identité, qui lui auraient permis de démasquer les faux réfugiés, cela aurait entraîné des lenteurs au détriment des vrais réfugiés en attente de papiers pour pouvoir s'expatrier.
Mais selon Steinacher, le comportement de la Croix-Rouge s'expliquerait en partie par le progermanisme et l'antisémitisme latent des présidents de la Croix-Rouge à l'époque, Paul Ruegger et Carl Jacob Burckhardt.
Gerald Steinacher: Nazis auf der Flucht, Studienverlag, 2008.
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