"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


mardi 24 mars 2009

Parallèle

Le pouvoir communiste en URSS et en Chine, pour ne parler que de ces deux pays, a fait preuve vis-à-vis des masses paysannes et des peuples périphériques d'une condescendance qui rappelle par bien des côtés celle des puissances coloniales européennes envers les peuples colonisés.
Même conviction d'incarner la modernité et d'avoir pour mission de sortir de leur arriération supposée des populations dont on pense savoir mieux qu'elles-mêmes quel est leur bien, dont on est déterminé à faire le "bien" malgré elles voire contre elles s'il le faut.
Le parallélisme est frappant sous bien des aspects, et je crois qu'on peut y voir deux faces d'un même phénomène, celui de la modernisation et de ses pathologies.
Notons d'ailleurs que ce parallélisme pourrait s'étendre à l'attitude des Etats occidentaux vis-à-vis de leurs propres populations au cours du XIXe et du XXe siècle.
Tout cela pour dire que le communisme, au bout du compte, n'aura été ni l'incarnation du Bien qu'il se voulait, ni l'incarnation du Mal que ses adversaires ont voulu y voir, mais, bien moins théologiquement, une certaine modalité d'accès à la modernité.
(Modernité devant s'entendre ici sans jugement de valeur ni positif, ni négatif, comme processus complexe de centralisation politique, rationalisation économique, industrialisation, urbanisation etc.).

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