"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


mardi 17 mars 2009

Fraternité

Je parlais de fraternité dans le billet précédent.
Des trois valeurs qui forment la devise républicaine et que nous avons héritées de la Révolution, c'est certainement la plus difficile à définir.
Longtemps je l'ai considérée comme dangereusement utopique et propre à engendrer des effets opposés à ceux qu'elle se propose d'atteindre.
Pourtant, j'en viens à penser que c'est peut-être la notion la plus féconde pour penser une société enfin réconciliée, dont la liberté et l'égalité ne seraient que les conditions.
Je ne veux pas parler d'une fraternité frelatée comme celle que nous donnent à voir certains épisodes de la Révolution française, et où le commandement semble être: "Sois mon frère ou bien meurs!".
Je parle d'une fraternité qui, tout en ne refusant pas à chacun bien entendu le droit d'être lui-même et demener sa propre vie selon son désir, romprait avec ce quant-à-soi bourgeois que le développement de la société industrielle au cours des derniers décennies a fait s'étendre à l'ensemble de la société, quelques marges exceptées.
Alors qu'il existait auparavant, dans les classes populaires, des formes de sociabilité qui préfiguraient ce que pourrait être une fraternité authentique.

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