"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


mardi 10 mars 2009

The Man Who Knew Too Much

Je pense depuis longtemps qu'il existe un titre tout trouvé pour une anthropologie de l'homme moderne: c'est celui du film d'Alfred Hitchcock, L'Homme qui en savait trop.
On peut penser en effet, et en très bonne compagnie (Leopardi par exemple, dont je viens de relire les Operette morali, mais aussi Nietzsche, que Leopardi a d'ailleurs influencé), que l'excès de savoir est nuisible à la vie, parce que la vie a besoin d'illusions pour prospérer, et que le savoir consiste précisément dans la destruction des illusions.
Surtout le savoir à gros sabots qui porte le nom de Science dans notre société, et qui, pour être lui-même une forme superlative d'illusion, n'en a pas mois ruiné toutes les illusions concurrentes.
En fait, ce qu'il faudrait pour bien vivre, c'est un savoir doué de tact, assez délicat pour comprendre les limites qu'il ne doit pas outrepasser, j'allais dire: transgresser. Mais le tact et la modernité, comme on sait, ça fait deux.

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