J'ai trouvé dans une librairie d'occasion un livre d'un certain Jean-Louis Chardan, paru chez Jean-Jacques Pauvert en 1960, ayant pour titre Dictionnaires des trucs et pour sous-titre "Les faux, les fraudes, les truquages". On y trouve, classés par ordre alphabétique, des articles consacrés à des affaires de falsification, de contrefaçon, de mystification etc.
Je l'ai parcouru en déjeunant dans une brasserie à midi. Je dois dire que je suis un peu déçu par rapport aux promesses du titre. C'était peut-être dans la nature même de l'ouvrage de procurer de fausses joies à ses lecteurs me dira-t-on.
Citons quand même quelques unes des découvertes que j'y ai faites.
Sub voce Marat, on apprend que les Archives nationales conservent un billet maculé de sang au texte inachevé qu'un faussaire était parvenu en 1845 à vendre à un collectionneur en le persuadant qu'il s'agissait du billet que Marat était en train d'écrire au moment où il fut poignardé par Charlotte Corday. Une expertise qui fit grand bruit permit d'établir quelques décennies plus tard qu'il s'agissait d'un faux. Il y a tout lieu de croire que ce sont les papiers épars devant Marat dans le célèbre tableau Marat assassiné de David, qui ont inspiré le faussaire.
L'article consacré à Houdini relate un épisode assez intéressant. Le célèbre magicin, comme on le sait, était une sorte de recordman de l'évasion. Il était parvenu à de nombreuses reprises à s'échapper en un rien de temps de cellules de prison etc. où on l'avait enfermé à sa demande.
Une fois pourtant, il fut mis en échec. Il resta des heures dans une cellule sans parvenir à en sortir, il avait beau essayé tous ses outils sur la serrure de la porte, rien n'y faisait, au point qu'il finit par devoir appeler à l'aide. Or la raison de cet échec se révéla être des plus étranges: ses "gardiens", s'étaient contenté de fermer la porte, sans tourner la serrure. Bref, la porte était ouverte, raison pour laquelle Houdini ne parvenait pas à l'ouvrir.
Cet épisode a un air de famille avec la fameuse lettre volée de Poe. Il montre comment un esprit habitué à la complexité peut être mis en échec par la simplicité. Cela peut arriver à chacun d'entre nous, et c'est en fait de ce phénomène que l'on parle quand on dit de quelqu'un qu'il va chercher midi à quatorze heures.
Pour finir, j'ai trouvé dans l'article consacré à Lucas Vrain, le prolifique faussaire dont j'avais parlé en septembre, la mention de quelques uns de ses autographes dont j'ignorais l'existence: lettres d'amour de Laure à Pétrarque, lettre de Ponce-Pilate à Tibère dans laquelle il exprime ses regrets au sujet de la mort du Christ etc.
Je l'ai parcouru en déjeunant dans une brasserie à midi. Je dois dire que je suis un peu déçu par rapport aux promesses du titre. C'était peut-être dans la nature même de l'ouvrage de procurer de fausses joies à ses lecteurs me dira-t-on.
Citons quand même quelques unes des découvertes que j'y ai faites.
Sub voce Marat, on apprend que les Archives nationales conservent un billet maculé de sang au texte inachevé qu'un faussaire était parvenu en 1845 à vendre à un collectionneur en le persuadant qu'il s'agissait du billet que Marat était en train d'écrire au moment où il fut poignardé par Charlotte Corday. Une expertise qui fit grand bruit permit d'établir quelques décennies plus tard qu'il s'agissait d'un faux. Il y a tout lieu de croire que ce sont les papiers épars devant Marat dans le célèbre tableau Marat assassiné de David, qui ont inspiré le faussaire.
L'article consacré à Houdini relate un épisode assez intéressant. Le célèbre magicin, comme on le sait, était une sorte de recordman de l'évasion. Il était parvenu à de nombreuses reprises à s'échapper en un rien de temps de cellules de prison etc. où on l'avait enfermé à sa demande.
Une fois pourtant, il fut mis en échec. Il resta des heures dans une cellule sans parvenir à en sortir, il avait beau essayé tous ses outils sur la serrure de la porte, rien n'y faisait, au point qu'il finit par devoir appeler à l'aide. Or la raison de cet échec se révéla être des plus étranges: ses "gardiens", s'étaient contenté de fermer la porte, sans tourner la serrure. Bref, la porte était ouverte, raison pour laquelle Houdini ne parvenait pas à l'ouvrir.
Cet épisode a un air de famille avec la fameuse lettre volée de Poe. Il montre comment un esprit habitué à la complexité peut être mis en échec par la simplicité. Cela peut arriver à chacun d'entre nous, et c'est en fait de ce phénomène que l'on parle quand on dit de quelqu'un qu'il va chercher midi à quatorze heures.
Pour finir, j'ai trouvé dans l'article consacré à Lucas Vrain, le prolifique faussaire dont j'avais parlé en septembre, la mention de quelques uns de ses autographes dont j'ignorais l'existence: lettres d'amour de Laure à Pétrarque, lettre de Ponce-Pilate à Tibère dans laquelle il exprime ses regrets au sujet de la mort du Christ etc.
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