Un ami me signale un article du Corriere della sera sur les conditions de travail peu reluisantes des employés préposés aux emballages dans les entrepôts d'Amazon en Angleterre. Cet article tire ses informations d'un article du Sunday Times dont le site Times Online fournit un résumé.
A en croire le reporter du Sunday Times auteur de l'article, lequel s'est fait embaucher dans l'un des entrepôts d'Amazon où il a travaillé une semaine, le personnel qui y est employé doit parfois travailler de nuit 1o h 30 d'affilée après une semaine de 5 jours de travail; se voit imposer des objectifs de rendement jugés ridicules même par certains managers d'Amazon (140 colis par heure); n'a droit qu'à deux pauses respectivement de 15 et de 20 minutes, soit 35 minutes en tout, sur une journée de travail de 8 heures etc.
Il n'y a aucune raison de ne pas croire ce reporter bien évidemment, mais je pense utile avant de diffuser cette information, autrement dit avant d'écrire le présent billet, de m'enquérir du propriétaire du Sunday Times: De omnibus dubitandum, c'est malheureusement de plus en plus ma devise en matière d'information. C'est ainsi que je découvre que le Sunday Times est la propriété de Murdoch, le magnat de la presse d'origine australienne. Or, sachant comment celui-ci a la réputation d'être coutumier des coups bas en affaires (dans un milieu où ils sont la règle, c'est une sorte d'exploit à sa façon) et comment il use de ses publications à ses fins personnelles, il n'est pas à exclure, sachant par ailleurs qu'il a de gros intérêts dans certaines sociétés liées à Internet, que l'attaque contre Amazon réponde à des intentions cachées.
Ce qui ne veut pas dire que les informations soient fausses, mais bien plutôt que les conséquences qu'on doit en tirer ne regardent pas nommément Amazon, mais l'ensemble des grands sites de vente par Internet de son genre.
En effet, il n'y a aucune raison de penser qu'il en aille autrement au sein des autres sociétés en ce qui concerne les conditions de travail.
La leçon que j'en tire personnellement, c'est que ces sites font leur beurre par les économies d'échelle qu'ils réalisent, bien sûr, mais aussi par la taylorisation forcenée des entrepôts (ou "fulfilment centers" selon le bel euphémisme qu'ils emploient) qui préparent les livraisons, au détriment du personnel qui y travaille.
Si l'on ajoute à cela que, à bien y penser, cela contribue également à ruiner les librairies réelles et qu'il pourrait bien arriver un jour où seuls les livres ayant l'agrément de deux ou trois de ces grands distributeurs Internet seront disponibles, faute de distribution alternative, ma décision est prise: je n'achèterai plus chez Amazon ni chez aucun des autres grands sites de vente en ligne, ses concurrents. Nah.
A en croire le reporter du Sunday Times auteur de l'article, lequel s'est fait embaucher dans l'un des entrepôts d'Amazon où il a travaillé une semaine, le personnel qui y est employé doit parfois travailler de nuit 1o h 30 d'affilée après une semaine de 5 jours de travail; se voit imposer des objectifs de rendement jugés ridicules même par certains managers d'Amazon (140 colis par heure); n'a droit qu'à deux pauses respectivement de 15 et de 20 minutes, soit 35 minutes en tout, sur une journée de travail de 8 heures etc.
Il n'y a aucune raison de ne pas croire ce reporter bien évidemment, mais je pense utile avant de diffuser cette information, autrement dit avant d'écrire le présent billet, de m'enquérir du propriétaire du Sunday Times: De omnibus dubitandum, c'est malheureusement de plus en plus ma devise en matière d'information. C'est ainsi que je découvre que le Sunday Times est la propriété de Murdoch, le magnat de la presse d'origine australienne. Or, sachant comment celui-ci a la réputation d'être coutumier des coups bas en affaires (dans un milieu où ils sont la règle, c'est une sorte d'exploit à sa façon) et comment il use de ses publications à ses fins personnelles, il n'est pas à exclure, sachant par ailleurs qu'il a de gros intérêts dans certaines sociétés liées à Internet, que l'attaque contre Amazon réponde à des intentions cachées.
Ce qui ne veut pas dire que les informations soient fausses, mais bien plutôt que les conséquences qu'on doit en tirer ne regardent pas nommément Amazon, mais l'ensemble des grands sites de vente par Internet de son genre.
En effet, il n'y a aucune raison de penser qu'il en aille autrement au sein des autres sociétés en ce qui concerne les conditions de travail.
La leçon que j'en tire personnellement, c'est que ces sites font leur beurre par les économies d'échelle qu'ils réalisent, bien sûr, mais aussi par la taylorisation forcenée des entrepôts (ou "fulfilment centers" selon le bel euphémisme qu'ils emploient) qui préparent les livraisons, au détriment du personnel qui y travaille.
Si l'on ajoute à cela que, à bien y penser, cela contribue également à ruiner les librairies réelles et qu'il pourrait bien arriver un jour où seuls les livres ayant l'agrément de deux ou trois de ces grands distributeurs Internet seront disponibles, faute de distribution alternative, ma décision est prise: je n'achèterai plus chez Amazon ni chez aucun des autres grands sites de vente en ligne, ses concurrents. Nah.
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