Sous ce titre un peu pompeux, je voudrais parler du voyage et des mobiles intimes du voyageur.
Il me semble, si j'en crois ma propre expérience, que le voyage engage chez chacun d'entre nous un ensemble de sentiments qui tournent autour de la dualité de l'ailleurs et du chez-soi.
Il me semble que l'acte de voyager, ne résulte pas forcément, ou du moins pas exclusivement d'une option pour l'ailleurs en tant que tel. Je crois même que bien des grands voyageurs éprouvent autant que les sédentaires les plus enracinés le besoin d'un chez-soi, mais que ce qui les caractérise, c'est qu'ils ne parviennent pas à arrêter leur choix, qu'ils éprouvent intensément ce que tout choix aurait d'arbitraire. Ils perçoivent chaque ailleurs comme un chez-soi possible, d'où paradoxalement leur incapacité à se fixer: par embarras du choix.
En cela, ils évoquent un peu le complexe de Don Juan, qui n'est après tout qu'une sorte de globe-trotter de l'amour. (Inversement, on pourrait dire en style précieux que l'Amour est le Chez-soi du Coeur - les majuscules sont de rigueur quand on parle en style précieux).
La plupart des gens s'attachent, dès l'enfance le plus souvent, à un lieu donné, qu'ils perçoivent pour ainsi dire comme leur chez-soi naturel.
Mais le voyageur tel que j'essaie de le décrire, c'est celui chez qui, pour une raison ou pour une autre, cet attachement premier n'a pas été possible. Et c'est la raison pour laquelle il doit errer à la recherche d'un chez-soi d'élection, tâche d'autant plus difficile que tout choix, par sa contingence, nous renvoie à notre propre contingence.
Pour comprendre ce qui chez certains empêche cet attachement originel à un lieu dont je parlais plus haut, je crois qu'il faudrait convoquer les catégories de l'Heimlich et de l'Umheilich qu'on trouve chez Freud et explorer les relations complexes qui existent entre le chez-soi et le soi. Mais c'est une autre histoire.
Il me semble, si j'en crois ma propre expérience, que le voyage engage chez chacun d'entre nous un ensemble de sentiments qui tournent autour de la dualité de l'ailleurs et du chez-soi.
Il me semble que l'acte de voyager, ne résulte pas forcément, ou du moins pas exclusivement d'une option pour l'ailleurs en tant que tel. Je crois même que bien des grands voyageurs éprouvent autant que les sédentaires les plus enracinés le besoin d'un chez-soi, mais que ce qui les caractérise, c'est qu'ils ne parviennent pas à arrêter leur choix, qu'ils éprouvent intensément ce que tout choix aurait d'arbitraire. Ils perçoivent chaque ailleurs comme un chez-soi possible, d'où paradoxalement leur incapacité à se fixer: par embarras du choix.
En cela, ils évoquent un peu le complexe de Don Juan, qui n'est après tout qu'une sorte de globe-trotter de l'amour. (Inversement, on pourrait dire en style précieux que l'Amour est le Chez-soi du Coeur - les majuscules sont de rigueur quand on parle en style précieux).
La plupart des gens s'attachent, dès l'enfance le plus souvent, à un lieu donné, qu'ils perçoivent pour ainsi dire comme leur chez-soi naturel.
Mais le voyageur tel que j'essaie de le décrire, c'est celui chez qui, pour une raison ou pour une autre, cet attachement premier n'a pas été possible. Et c'est la raison pour laquelle il doit errer à la recherche d'un chez-soi d'élection, tâche d'autant plus difficile que tout choix, par sa contingence, nous renvoie à notre propre contingence.
Pour comprendre ce qui chez certains empêche cet attachement originel à un lieu dont je parlais plus haut, je crois qu'il faudrait convoquer les catégories de l'Heimlich et de l'Umheilich qu'on trouve chez Freud et explorer les relations complexes qui existent entre le chez-soi et le soi. Mais c'est une autre histoire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire