"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


lundi 16 mars 2009

Money money money

Je travaille en ce moment sur des affaires qui sont la conséquence du scandale Madoff.
On n'a pas idée de l'embrouillamini financier et juridique qui se cache derrière ce scandale.
Madoff concentrait entre ses mains un tas de fonctions que le simple bon sens exigerait normalement de séparer rigoureusement. Un certain nombre de ses clients le savaient, mais ne s'en souciaient pas, tant le nom de Madoff était prestigieux sur la place financière. C'est donc en connaissance cause qu'ils s'exposaient au danger.
Mais d'autres clients, je parle des souscripteurs de certains produits financiers complexes commercialisés en Europe par des banques prestigieuses ou autres établissements financiers, se sont fait avoir jusqu'à l'os tout en étant convaincus qu'ils avaient souscrit des placements de bon père de famille.
Car par une série d'escamotages dont les différents intermédiaires étaient tous, sinon complices, du moins conscients, les fonds de Madoff étaient offerts en Europe sous l'aspect rassurant des fonds dits harmonisés, autrement dit de produits financiers répondant aux critères minimaux de transparence édictés par la réglementation européenne, au nombre desquels notamment la distinction rigoureuse entre le gestionnaire et le dépositaire. Cela veut dire tout bonnement que les autorités de surveillance de certains pays européens n'ont pas fait leur devoir, bref que les autorités de surveillance n'ont pas surveillé.

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