"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


mardi 13 janvier 2009

Une réflexion de Marc Bloch

Dans l'un des carnets qu'il tenait dans sa jeunesse, le grand médiéviste (et grand homme tout court) Marc Bloch avait écrit: "Je suis historien le matin et philosophe le soir".
Toutes proportions gardées, nel mio piccolo comme on dit en italien, c'est là mon propre programme.
Car je crois que ce n'est que par un va-et-vient entre la philosophie et l'histoire, entre les choses vues sub specie aeternatis et les choses saisies dans leur hic et nunc qu'on peut prétendre atteindre un semblant de vérité. L'histoire sans les lumières de la philosophie, la philosophie sans le secours de l'histoire, cela ne mène pas à grand chose me semble-t-il.
Et c'est pourtant, à notre époque de spécialisation, une philosophie sans épaisseur historique et une histoire dénuée de toute profondeur philosophique qui prétendent chacune nous dire le fin mot de l'homme.

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