"It was the best of times, it was the worst of times..."
Charles Dickens. A Tale of Two Cities.


lundi 5 janvier 2009

Commerce

Un marxisme simpliste (autrement dit: non marxiste) qui ne verrait dans le commerce que la manifestation d'un esprit de lucre destructeur s'interdirait de comprendre la complexité du monde.
Le commerce peut aussi être un puissant facteur de paix et de collaboration entre les peuples.
Deux peuples voisins sont naturellement portés à se considérer comme rivaux, mais ils sont tout aussi naturellement voués à voir chacun dans l'autre un partenaire commercial potentiel et d'autant plus intéressant qu'il est proche.
Parmi les lobbies qui, aux Etats-Unis, militent en faveur d'un adoucissement de l'embargo qui frappe Cuba depuis près d'un demi-siècle se trouvent les agriculteurs du Middle-West, conscients qu'ils sont que l'île représenterait un important débouché pour leurs produits s'il leur était permis de commercer librement avec elle.
Cela comme un exemple entre mille.
Bref, le commerce n'est pas seulement cette vile pratique qu'on veut nous faire croire.
D'ailleurs, les différents sens du mot attestent de ce qu'il peut avoir de positif.
Commerce, en français, cela veut dire aussi relation, conversation, au point que Massillon, cité par Littré, parle de la prière comme d'un "commerce tendre avec Dieu".
Et dans les années 20, il exista une revue littéraire, qui comptait parmi ses directeurs Valéry et Fargue si je ne m'abuse, et qui portait justement le titre de Commerce.

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