Je ne saurais vraiment trop vous conseiller de lire les écrits journalistiques de George Orwell. Comme je le disais il y a quelques jours, je lis en ce moment les articles qu'il a publiés dans le périodique socialiste anglais Tribune de 1943 à 1947. Ces articles sont non seulement bien plus stimulants, bien plus intelligents, bien mieux écrits que tous les écrits réunis de tous les éditorialistes de la presse française d'aujourd'hui ; ils se révèlent aussi, en dépit de leur nature d'écrits de circonstances, bien plus profonds et durables que bien des textes théoriques contemporains de leur publication. Ce recueil de tous les articles de Tribune vient juste de paraître en Angleterre chez l'éditeur Methuen, je ne pense donc pas qu'il soit disponible en français. Toutefois, une partie de ces articles devraient figurer dans l'anthologie d'essais d'Orwell parue en France il y a quelques années, laquelle anthologie, qui n'est autre à ma connaissance que la traduction des Collected Essays parus en quatre volumes en anglais à la fin des années 60 et régulièrement réédités, contient évidemment bien d'autres textes intéressants d'Orwell.
Je me borne pour aujourd'hui à cet exercice d'admiration, mais je me promets prochainement d'essayer de montrer en quoi consiste la grandeur d'Orwell comme journaliste et essayiste.
Je me borne pour aujourd'hui à cet exercice d'admiration, mais je me promets prochainement d'essayer de montrer en quoi consiste la grandeur d'Orwell comme journaliste et essayiste.